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La CAP demande le contrôle des prix des produits de base

Pour faire face  à la crise économique post Covid 19 et la récession mondiale qui s’annoncent, la Consumer Advocacy Platform (CAP) demande l’instauration du contrôle des prix sur une vingtaine de  produits de base en vue d’assurer que ces produits continuent à être accessibles aux plus démunis.

Tous les indicateurs concordent. Nous nous dirigeons vers des temps difficiles. Le monde, souligne la Banque Mondiale, se dirige vers une récession mondiale. En tant que net importer, Maurice sera frappée de plein fouet. La crise économique qui s’ensuivra  entrainera  flambée de prix, perte d’emplois ou réduction de salaires avec pour conséquence la régression  du pouvoir d’achat pour de nombreux ménages. De plus, en l’absence de lois sévères, certains commerçants pourraient s’adonner au mercantilisme.  

C’est dans cette optique que la CAP demande aux décideurs d’instaurer le contrôle de prix sur une vingtaine de produits de première nécessité ainsi que certains produits frais, le poulet et les œufs entre autres.

Les observateurs sont unanimes, le monde ne sera pas le même après le Covid 19. Maurice ne sera pas épargnée. La crise économique entrainera une flambée de prix, avec un impact sur la qualité et le choix des produits. En période difficile, Maurice, comme de nombreux pays en développement ou à faibles revenues, devra délaisser la politique de libéralisation.

La CAP note déjà des tendances à l’exploitation des consommateurs. L’absence d’étiquette prix sur de nombreuses étagères est un mauvais présage. Il n’est pas impossible que le marché noir ait trouvé le filon fleurisse. Prenons pour exemple, le marché des œufs. La position dominante occupée par le principal fournisseur, permet à celui-ci d’imposer ses conditions sur les détaillants. Face à la difficulté de s’approvisionner en supermarché, des consommateurs sont contraints d’acheter des présentoirs entiers, communément appelés plateaux, de 30 œufs à pas moins de Rs 220. Idem pour le poulet frais,  les consommateurs sont obligés d’acheter des poulets entiers à des prix variant de Rs120 à Rs 250 le kilo. Couvre-feu oblige, il n’est plus possible d’acheter le poulet en découpe.

L’organisation pour le plaidoyer en faveur des consommateurs demande que le contrôle de prix soit limitée par une sunset clause, déterminant une date limite au delà de laquelle la mesure exceptionnelle devra être revue. Pour la CAP, le contrôle de prix ne devra pas dépasser un an.

Dans un ordre d’idées, la CAP demande aux décideurs  d’étendre aux personnes endettées auprès des agences de financement du crédit les mêmes facilités que pour les home loans, soit un gel des intérêts pour un délai déterminé. De plus, les institutions financières telles que CIM Finance et Rogers Capital devront rééchelonner la dette de leurs clients sans que le montant final soit indûment gonflés, et ce, à la demande de clients qui voudraient se prévaloir de ces facilités.