
Décriée pour ses nombreux abus au détriment des consommateurs, la vente directe de porte à porte sous le système pyramid selling devrait être interdit. Pour la Consumer Advocacy Platform, cette demande est en ligne avec une des recommandations de la Law Reform Commission dont le rapport a servi de base pour l’énonciation du nouveau projet de loi. La LRC recommandait en effet que les “other unfair practices, such as referral selling, pyramid promotional schemes, bait advertising, would also have to be prohibited.” Selon le CAP, la vente pyramidale prive les consommateurs de leurs droits fondamentaux.
Les prix excessifs pratiques pour la vente de ces produits constituent un autre contentieux relevé par les organisations de consommateurs. Il faut savoir que la vente pyramidale repose sur le recrutement infini de nouveaux distributeurs, dits consultants. Les nouveaux distributeurs sont en effet recrutés de différentes manières, notamment par des petites annonces dans la presse ou sur internet, par des dépliants ou lors de fêtes familiales. Celui qui veut entrer dans ce système de vente commence en tant que distributeur de base. Il faut d’abord suivre des séances de formation qui s’apparentent à un véritable lavage de cerveau. Il permet ensuite à ses clients de devenir distributeurs. Ceux-ci encaissent des commissions sur les ventes, tout en permettant à son parrain d’encaisser lui aussi des commissions. Plus on se situe à un niveau élevé de cette hiérarchie, plus les commissions et les bonus sont élevés.