
Rs 112 000, c’est le prix de revient d’un aspirateur vendue sous la formule pyramid selling. En dépit de la recommandation de la Law Reform Commission en faveur de l’interdiction de la vente pyramidale, le ministère pour la Protection des consommateurs continue à faire l’autruche, voire, tolérer l’exploitation des consommateurs, permettant aux distributeurs de pratiquer des prix gonflés artificiellement.
Telle est le sentiment d’un consommateur de Chemin Grenier qui n’arrive pas, faute d’un cadre légal approprié, à annuler l’achat d’un aspirateur, écoulée par la vente directe, dont le coût s’élève à Rs 112,000.
L’expérience de ce consommateur mérite que l’on s’y attarde. Ce quinquagénaire, que nous prénommerons Alex, s’est laissé séduire par le baratin du vendeur. Il a fait un dépôt de Rs 2000 pour l’achat d’un aspirateur, avec des mensualités se montant à Rs 2000. Sa situation se complique du fait qu’il a recours à CIM Finance pour faire son achat. C’est une semaine plus tard qu’il réalise qu’il a fait une bourde. Le coût final de l’équipement s’élèvera à Rs 112,000. Il contacte le vendeur pour lui dire qu’il a changé d’idée et qu’il veut annuler l’achat. Celui-ci ne l’entend pas de cette oreille. Pour lui, la vente est conclue et il ne pourra reprendre l’appareil. On lui demande de s’adresser à l’agence de financement. Pour celle-ci, il n’est pas question d’annuler le crédit, ayant elle-même effectué le paiement auprès du distributeur.
La vente pyramidale, il convient de le rappeler, concerne la méthode de vente à domicile ou par le biais de réunions en des lieux spécifiques de certains produits. Les méthodes de coercition des soi-disant consultants qui font le marketing porte à porte ont souvent été décriées. Celles-ci relèvent de la vente forcée avec des produits laissés chez le client potentiel, avec remises de primes à l’achat de tels ou tels produits.
De plus, en l’absence d’une loi sur le délai de rétraction permettant à l’acheteur de retourner un produit non-sollicité, le client ainsi aguiché, ne dispose d’aucun recours. Quant aux conditions de garantie ou de service après-vente, elles sont quasi inexistantes.